De nombreuses villes, partout dans le monde, dont Bizerte, s’inscrivent aujourd’hui dans un mouvement de transformation de leurs territoires urbains en villes intelligentes et durables.
Il s’agit de faire de Bizerte une «smart city», c’est-à-dire une ville intelligente dans un avenir proche. En effet, le croît démographique rapide des populations vivant dans les centres urbains a poussé, dans le monde entier, à réfléchir sur les défis du développement humain. De nombreuses villes, partout dans le monde, dont Bizerte s’inscrivent aujourd’hui dans ce mouvement de création ou de transformation de leurs territoires urbains existants en villes intelligentes et durables.
«Quest-ce qu’une smart city?»
Ce concept est utilisé sous des noms divers et dans des contextes différents. Il n’existe pas, à ce jour, de définition unanimement acceptée de ce terme, selon le Président du comité d’organisation de «Bizerte smart city», Borhène Dhaouadi. Le vocable anglais «smart city» est un concept novateur désignant une ville utilisant les technologies de l’information et de la communication (TIC) pour améliorer la qualité des services urbains ou encore réduire ses coûts.
Une ville est intelligente quand les investissements capitaux humains, sociaux, en infrastructure d’énergie (eau, gaz, électricité), de flux (humains, matériels, information) alimentent un développement économique durable, ainsi qu’une qualité de vie élevée.
Cela désigne un type de développement urbain apte à répondre à l’évolution et à l’émergence de nouveaux besoins des institutions, des entreprises et des citoyens sur le triple plan économique, social et environnemental.
Au niveau des acteurs impliqués, la politique joue souvent un rôle d’initiateur des projets alors que les entreprises apportent une expertise riche, une vision économique et une réalité de terrain nécessaire au bon déroulement des projets. C’est dans ce contexte que MM. Mehdi Ben Gharbia et Riadh El Mouakhar, deux membres du gouvernement concernés en premier lieu ainsi que la présidente du Syndicat des patrons, Mme Wided Bouchamaoui ont effectué le déplacement dans la capitale du nord pour assister à cet événement, le premier en Tunisie. Tour à tour, ils ont soutenu ledit projet allant tous les trois, dans leurs interventions, dans le même sens. «On ne peut qu’encourager une telle initiative qui prévoit de faire de Bizerte une «smart city». Et contrairement à son appellation Bizerte 2050, nous passerons à l’action très prochainement. Si notre pays souffre pour la résolution des problèmes quotidiens (chômage, développement inégalitaire, etc.) c’est parce qu’on n’y a pas pensé à temps. Toutes ces réflexions entrent désormais dans le cadre du programme du plan quinquennal qui intègre justement ce thème de villes durables 2050. C’est qu’il faut anticiper tout cela», fait remarquer le ministre des Affaires locales et de l’Environnement dans son intervention. Quant au ministre des Droits de l’homme, en relation avec la société civile, il a promis de soutenir les efforts qui sont en train d’être fournis par la société civile à Bizerte pour le projet «smart city» alors que Mme Bouchamaoui est venue représenter les entreprises susceptibles d’aider à la réalisation du bien-être de nos concitoyens dans les années à venir. «Le secteur privé est là et pourra investir dans la région et soutenir les idées nouvelles des jeunes», a-t-elle dit en substance. Ce sont près de 5.000 postes d’emploi attendus à cette occasion, selon Mehdi Ben Gharbia.
Faire participer les citoyens
L’objectif de ce rendez-vous est double. Il s’agit, d’une part, de positionner Bizerte comme ville «intelligente», tête de pont en Tunisie et une des villes leader en Afrique et de faire de Bizerte, d’autre part, un territoire à énergie positive pour une croissance verte.
La réussite de tout modèle «smart city» nécessite une participation citoyenne plus active selon les organisations. Il est nécessaire de créer les conditions de succès, de la mise en œuvre de ce projet qui exige de l’innovation technologique, sociale et de nouveaux moyens de financement…
Enfin, un des enjeux du forum est d’identifier un plan détaillé pour les 10 ans à venir toujours selon l’association Bizerte 2050. Il y a lieu de souligner que cet événement a enregistré une mobilisation exceptionnelle.
Auteur : Béchir SIFAOUI
Publié le : 28-04-2017
La Presse de Tunisie |