Il a ajouté, lors d’un workshop, sur l’accès de l’huile d’olive tunisienne aux marchés suisse et allemand : difficultés et opportunités, organisé mardi 26 juin au Centre de promotion des exportations (CEPEX), que les exportations tunisiennes vers ces deux marchés sont encore faibles en dépit de la forte consommation de l’huile d’olive dans ces deux pays.
Il a rappelé qu’en 2017, la Tunisie a exporté vers le marché suisse entre 250 à 300 tonnes d’huiles d’olive alors que le volume des importations suisses de ce produit s’élève à 15.000 tonnes.
Pour le marché allemand, la Tunisie y a exporté, en 2017, seulement 100 tonnes de l’huile d’olive alors que l’Allemagne importe annuellement 62.000 tonnes.
Le responsable souligne également que le programme SIPPO a choisi 11 pays en transition dont la Tunisie pour faciliter leurs importations vers les marchés suisse, européens et internationaux.
Pour la Tunisie, trois secteurs économiques sont concernés par les actions du programme SIPPO: les produits de la pêche, les aliments transformés et les ingrédients naturels.
Ce programme assurera, ainsi, l’accès des entreprises tunisiennes prêtes à l’export aux nouveaux marchés par le biais du renforcement des compétences des institutions d’appui (CEPEX, CCIT, APIA..) en matière d’exportation.
Concrètement, il s’agit de relier les entreprises tunisiennes exportatrices aux importateurs en Suisse, en Europe et dans d’autres marchés-cibles importants.
Pour Samir Azzi, président directeur général par intérim du CEPEX, les producteurs et exportateurs de l’huile d’olive tunisienne sont appelés à accroître le volume des exportations sur les marchés suisse et allemand, surtout l’huile d’olive conditionnée.
Il est à rappeler que la Commission européenne a offert une occasion supplémentaire aux exportations tunisiennes d’huile d’olive vers l’Europe. En septembre 2017, la commission avait proposé un quota supplémentaire de 35.000 d’huile vers l’UE exonéré de droits.
Par ailleurs, l’expert en développement des exportations et accès aux marchés SIPPO, Udo Bürk, a appelé les institutions d’appui à aider les producteurs de l’huile d’olive à identifier des partenaires en Europe et à éviter de cibler des marchés de masse lesquels sont essentiellement détenus par les Italiens et les Espagnols.
“La Tunisie dispose déjà d’un avantage par rapport aux autres pays (Portugal, Turquie, Maroc…), à savoir une huile d’olive douce, de très bonne qualité et très connue par les consommateurs des pays importateurs”, a-t-il dit.
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