Financé par un don du Fonds de transition de partenariat de Deauville (sommet du G7 tenu en France) à hauteur de 3,8 millions de dollars (environ 11 millions de dinars) et géré par le Fonds de l’OPEP de développement international (OFID), ce projet dure une année.
Il vise à appuyer la Tunisie dans la mise en place des conditions propices de restructuration du secteur de l’énergie, sachant que les activités de restructuration concernent les trois sous-secteurs de l’énergie, dont les hydrocarbures, l’électricité et la maîtrise de l’énergie.
Le projet TUNEREP prévoit la réalisation de cinq composantes, à savoir:
– l’analyse initiale du secteur afin de définir les grandes orientations stratégiques,
– le développement des systèmes d’information pour améliorer la transparence et le suivi de la politique énergétique,
– la stratégie de maîtrise de l’énergie pour faciliter la mise en œuvre des plans d’action d’accélération de la transition énergétique.
Les deux autres composantes s’articulent autour de la mise en place d’une stratégie du secteur électrique afin d’améliorer sa durabilité et d’un plan d’approvisionnement et de distribution des produits pétroliers pour optimiser la desserte du pays en produits pétroliers.
Parmi les principaux résultats attendus de ce projet, figure la mise en place d’un système de gestion des activités (Business Management System) au sein de l’Entreprise tunisienne d’activités pétrolières (ETAP) afin d’améliorer la transparence et optimiser la gestion des activités d’exploration et de production des hydrocarbures.
Il s’agit également de la définition d’une stratégie d’approvisionnement en gaz naturel en vue de renforcer la sécurité d’approvisionnement du secteur électrique à moyen et long terme et la mise en place au sein de la Société tunisienne des industries de raffinage (STIR) d’une stratégie pour la production et l’approvisionnement en produits pétroliers.
Le projet TUNEREP est nécessaire au vu du déficit énergétique structurel qui a atteint 52% en 2018. Il vient compléter les réformes déjà engagées dans le secteur notamment, les mesures prises à l’issue du dialogue national sur l’énergie lancé en mai dernier par le chef du gouvernement.
Et d’ajouter que les principaux enjeux de ce projet sont la transition et la sécurité énergétique.
Le déficit énergétique structurel pourrait atteindre 73% en 2030, si les ressources nationales stagnent et la demande en énergie suit la tendance actuelle, selon les données du ministère de l’Industrie. Il pourrait atteindre même 87% si toutefois, les ressources baissent d’une moyenne de 5% par an.
Cette situation posera un réel problème de dépendance énergétique qui se traduira par un risque important de sécurité approvisionnement à moyen et à long terme.
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