L’Initiative régionale d’appui au développement économique durable «Irada» est un programme qui vise à stimuler l’initiative régionale dans le domaine de l’économie durable. Plusieurs gouvernorats vont bénéficier dudit programme, à savoir ceux de Sfax, Gabès, Gafsa, Kasserine, Jendouba, Sidi Bouzid, Médenine et Bizerte. L’objectif est de diminuer le chômage des jeunes, notamment les diplômés de l’enseignement supérieur en les intégrant dans le circuit économique. Certains jeunes sont au chômage depuis de longues années, alors que d’autres sont obligés d’exercer des emplois qui ne correspondent pas à leur profil. Ils sont obligés de se débrouiller pour améliorer leurs conditions de vie en attendant de trouver les opportunités d’emploi durables.
Le programme en question s’étale sur une période de 48 mois et devrait toucher une catégorie importante de demandeurs d’emploi. Les fonds qui seront alloués pour concrétiser les activités sur le terrain s’élèvent à 32 millions d’euros (soit environ 77 millions de dinars). Une telle initiative entre dans le cadre de la coopération de la Tunisie avec l’Union européenne qui a toujours manifesté sa volonté de soutenir notre pays dans sa transition politique et économique. Le développement économique passe nécessairement par la promotion des investissements public et privé dans les différentes régions et notamment celles qui sont les plus défavorisées à cause du déséquilibre régional.
Espaces de dialogue public-privé L’initiative «Irada» apportera une réponse concrète, décentralisée et concertée aux besoins exprimés dans les régions de l’intérieur avec le lancement prochain d’appels à propositions destinés à mobiliser les acteurs locaux autour de projets innovants de développement économique. Le programme permettra de créer des espaces de dialogue entre les représentants du secteur public et du secteur privé pour stimuler le développement économique régional d’une façon durable. Des projets seront présentés à cet effet en vue de les étudier avant de passer à leur exécution. Ces projets doivent avoir le rendement approprié pour en tirer le meilleur profit.
Par ailleurs, le programme prévoit l’amélioration des capacités des acteurs régionaux — dans le cadre d’une approche participative impliquant toutes les parties prenantes — afin qu’ils puissent s’acquitter de leur mission dans des conditions parfaites. Cette initiative favorise, bien entendu, la décentralisation dans la mesure où les décisions peuvent être prises dans la région concernée sans être obligé d’attendre les réponses de l’administration centrale. Les responsables régionaux dans l’administration publique ainsi que les promoteurs dans le secteur privé ont aussi leur mot à dire au sujet du développement et peuvent formuler librement leurs propositions en vue de multiplier les projets ou consolider ceux qui sont déjà opérationnels.
A noter que le programme «Irada» devrait être lancé effectivement — pour la création de projets — à partir du premier trimestre de 2017. Les pouvoirs publics vont se mobiliser en vue de réussir cette nouvelle expérience qui fera l’objet d’une évaluation pour connaître d’une façon précise le nombre et le type de projets créés et avoir une idée sur les propositions des acteurs publics et privés au sujet du développement économique régional et durable.
|