Le 16 décembre prochain, la Compagnie Tunisair lancera son nouveau vol vers Cotonou au Bénin. Il y aura deux vols par semaine (le lundi et le samedi). Cette liaison sera assurée par le vol TU401 à bord d’un Airbus A320. Les départs à partir de l’aéroport Tunis-Carthage se feront à 17h20 et l’arrivée à la capitale économique du Bénin à minuit 40. Le vol retour se fera sans escale.
Il s’agit là d’une nouvelle stratégie adoptée par Tunisair pour joindre le plus grand nombre de destinations africaines, notamment subsahariennes. Est-il besoin de le rappeler, on compte, déjà, plus d’une dizaine de liaisons dans cette région sans parler des anciennes dessertes (Maroc, Algérie, Sénégal, etc.)
Repositionnement en Afrique
Depuis mars dernier, il y a eu le lancement de la ligne Tunis-Conakry (Guinée) avec une fréquence de deux vols hebdomadaires. Il est question, aussi, de relier Tunis à Douala au Cameroun d’ici le deuxième semestre de 2018. Quant à Libreville, elle sera reliée à la capitale tunisienne dès 2019. Et la liste n’est pas close puisqu’on vise Khartoum, Lomé, N’djamena, ou Addis Abeba. Soit par un renforcement de lignes ou le lancement de nouvelles lignes.
Dans l’ensemble, on pourra parler de pas moins de 13 nouvelles destinations africaines et de plus de 60 liaisons hebdomadaires. Il est clair que, à travers cette orientation de notre transporteur national, la Tunisie cherche à se repositionner en Afrique afin de réaliser ses objectifs économiques et relever un défi qui consiste à pénétrer de nouveaux marchés. En outre, la stratégie adoptée entre dans un cadre économique plus large relatif à l’expansion vers de nouveaux débouchés et de nouvelles opportunités d’échange avec des partenaires africains, en particulier, et internationaux, en général.
L’ouverture, également, de lignes maritimes (vers la Russie, par exemple) s’inscrit dans cette optique. Mais le renforcement des lignes aériennes en direction de l’Afrique vise, bien sûr, à créer les conditions propices devant les hommes d’affaires tunisiens de conquérir ces nouveaux marchés et de diversifier les produits d’exportation. Il s’est, en effet, avéré que le Continent Noir offre, toujours, d’importantes possibilités d’affaires. Certes, d’autres acteurs sont déjà sur place, à l’instar des Chinois, des Marocains ou des Européens. Toutefois, il reste encore de la place pour ceux qui veulent s’investir dans cet espace largement prometteur.
Défis économiques
C’est, donc, parce que nos décideurs et nos opérateurs économiques sont de plus en plus convaincus des potentialités réelles dont dispose l’Afrique que ce pari de se diriger vers cette région du monde ne manque pas d’intérêt.
Le mérite de Tunisair réside dans le fait qu’elle a pris tous les risques qu’aucun autre entrepreneur privé ne pourrait oser. C’est, en quelque sorte, à ses risques et périls que cette compagnie a inauguré, coup sur coup, un ensemble de liaisons vers l’Afrique. Tout ceci, malgré une situation financière très difficile et un contexte économique national et international très instable. Il n’en demeure pas moins que la volonté de surpasser les difficultés est plus forte que jamais. Il reste, néanmoins, l’adhésion totale des hommes d’affaires tunisiens de saisir cette occasion et d’en tirer le maximum de profits.
De plus, l’implication des autres organismes concernés est plus que nécessaire pour soutenir les efforts de l’Etat qui cherche à ouvrir la voie devant les initiatives nationales et baliser le chemin dans le but de faciliter d’éventuelles transactions ou projets communs entre les Tunisiens et les partenaires africains.
En somme, il serait un peu tôt de se prononcer sur l’efficacité de ces liaisons. Mais, au vu de l’évolution du trafic, on peut penser qu’il est possible de réaliser, un jour, les principaux objectifs escomptés à travers cette politique économique.
Pour se faire une idée sur l’affluence des passagers sur les destinations africaines, il suffit de se référer aux statistiques de Tunisair. On y remarque, justement, que pour le mois de septembre dernier, une augmentation de la demande sur les pays africains de près de 26.4 %. À titre de comparaison, le trafic régulier, lui, a progressé de 8 % passant de 293.433 passagers à 323.028. Le taux de remplissage a évolué de 5.9 points pour se situer autour de 72%. D’après la compagnie aérienne, le réseau régulier s’étend sur plus de 44 villes dans le monde.
En moyenne, ce sont 47 vols quotidiens qui sont assurés. Ce trafic englobe les villes les plus importantes d’Europe (13 pays - 27 villes), d’Afrique (8 pays - 10 villes) et du Moyen-Orient (7 pays - 7 villes). Sur son site, Tunisair nous apprend, par ailleurs, que l’Afrique est également considérée ces dernières années comme un marché important. L’ouverture des lignes vers Abidjan et Bamako ne cesse d’enregistrer un succès croissant.
Qu’en sera-t-il des destinations futures ?
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Missions d’Hommes d’Affaires 
