Une nouvelle génération de promoteurs a fait son entrée sur la scène économique tunisienne. Ce sont de jeunes Tunisiens formés dans des instituts et universités locaux ou étrangers et qui ont acquis de l’expérience dans de grandes entreprises de renom. Ces compétences sont en mesure d’apporter le plus à l’économie nationale, de participer à la croissance et de stimuler les activités dans les régions. Ils méritent d’être encouragés matériellement afin que leurs projets puissent voir le jour et commencer, sans tarder, à produire. Optant pour des structures légères, ces promoteurs de PME de nouvelle génération veulent marquer leur présence aussi bien dans le marché intérieur qu’extérieur grâce à la commercialisation de produits innovants et utiles pour une large frange de consommateurs. Tout ce qu’ils demandent pour installer leur projet, c’est un espace de travail situé dans un environnement stimulant ainsi que de la main-d’œuvre qualifiée capable d’exécuter des tâches précises. Ces PME innovantes peuvent ouvrir la voie à d’autres promoteurs qui désirent créer leur projet et réaliser des bénéfices substantiels. Il semble que les secteurs des technologies de l’information et de la communication, du textile-habillement, de l’e-commerce, de la robotique et de l’automatisme attirent ces nouveaux hommes d’affaires qui n’ont pas hérité le métier de leur père. Ils sont souvent confrontés à des problèmes financiers dans la mesure où ils ne peuvent pas fournir de fonds propres pour démarrer leur affaire. D’où la nécessité de s’orienter vers les banques dans l’espoir de contracter un crédit. C’est un parcours périlleux qui n’aboutit pas parfois à de bons résultats malgré la bonne volonté des promoteurs. Et c’est bien dommage de voir des idées de projets innovants qui ne se concrétisent pas, faute d’argent. Certes, l’Etat a pris plusieurs dispositions dans le cadre de la loi de finances 2018 afin d’encourager la création de PME, mais sur le terrain, les difficultés sont nombreuses et plusieurs jeunes, aussi ambitieux soient-ils sont vite découragés et renoncent à la création de leur projet. Pourtant, il suffit de voir les statistiques de l’agence de promotion de l’industrie et de l’innovation pour constater le nombre de déclarations d’investissement dans des projets innovants émanant de jeunes compétences de la nouvelle génération qui, malheureusement, ne voient pas le jour. Les tracasseries administratives, malgré les efforts déployés en matière de simplification des procédures, restent également un point faible de l’administration.
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